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L'histoire
de la R35, qu'elle soit d'origine BMW ou EMW (les mêmes moules en
fait) est étroitement liée à la situation économique
et politique du moment. Elle est la synthèse de l'évolution
des monocylindre BMW des entre deux guerres. Le premier monocylindre BMW est la R39, une 250cm3 qui n'a pas connu le succès des ventes. La qualité de fabrication de ce monocylindres a grêvé le prix de vente, forcément élevé et surtout, la fiabilité n'était pas identique aux bicylindres. En 1931, BMW sort la R2, une 200cm3 conforme à la réglementation de l'époque qui autorisait la conduite des motos de cylindrée inférieure à 200cm3 sans license (permis de conduire). Suite au succès de ce monocylindre, l'usine BMW décide de combler le trou dans sa gamme entre la 200cm3 et les bicylindres 500 cm 3. Elle développe un gros monocylindre de 400cm3 qui sort 1932, la R4. La R2 et la R4 évoluent quasiment chaque année. Toujours pour diversifier sa gamme, c'est une 300cm3 monocylindre qui est cette fois ci introduit dans la gamme en 1936, la R3. Le succès ne suit pas et il faut rationnaliser la production, les ventes ne suivant pas à cause principalement du contre-coup en Europe de l'éfondrement boursier américain de 1929. La R2, modèle économique, évolue en R20 avec un cadre en tube remplaçant le "vieux" cadre en tôle emboutie. Les R3 et R4 sont remplacées par la R35 qui conserve le "vieux" cadre de tôle emboutie dont la solidité apparente plait aux administrations. La suspension avant à roue tirée des R2, R3 et R4 cède cette fois, sa place à une plus moderne fourche téléscopique mais dépourvue d'amortissement hydraulique. En 1939, la réglementation évolue et la limite de 200cm3 pour conduire sans license passe à 100cm3. La R20 passe en 250 cm3 par augmentation de l'alésage et devient la R23. Beaucoup de R35 de cette période ont été vendues à l'armée qui s'en servait comme machine de formation et d'estafette. La production de cette R35 s'arrête en 1940 avec la guerre offensive qui mène l'Allemagne et la production unique de modèles militaires bicylindres. La production des motocyclettes R35 et R12 a été transférée à l'usine d'Eisenach car l'activité aéronautique de BMW s'intensifiait à Munich pour les raisons que l'on connaît. La remplacante de la R35 a même été étudiée pendant la guerre par l'usine, malgré l'ordre du gouvernement de se polariser sur la production militaire. Cette moto se serait appelée R36 et le prototype avait un cadre double berceaux en tubes. Le moteur de 350cm3 avait une culasse issue de l'aéronotique avec l'admission et l'échappement du même côté de la culasse, sur l'arrière de la moto. Cette culasse était appelée "Hornet". Avec le bombardement de plus en plus intensif des alliés sur toutes les installations militaires de l'Allemagne, le personnels BMW de l'usine d'Eisenach cacha au printemps 1944 le stock de pièces détachées et les machines outils dans les puits d'es mines de potasse proches. Bien leur en a pris car l'usine était détruite à 60% à la signature de l'armistice. L'usine BMW d'Eisenach se trouvait dans les territoires occupés par les soviétiques. Alors que du côté Munich, les dirigeants de BMW essayait d'éviter le démantellement complet du groupe BMW et ensuite d'avoir l'autorisation de reprendre une activité motorisé, l'usine d'Eisenach a été reprise par l'entreprise Russe Awtowelo et reconstruite pour y re-fabriqué la voiture type 321. Les machines outils et un millier de pièces détachées motos ont été retrouvées dans la mine de potasse. Après re-fabrication du cadre en tôle emboutie, cinquante R35 ont été livrées en URSS en automne 1945 sur un total de 75 produites. A partir de 1946, la production de R35 repris de 1945 à avril 1952. Les seules différences avec les R35 d'avant-guerre sont les câbles qui ne passent plus maintenant à l'intérieur du guidon mais à l'extérieur. Ces R35 sont badgées BMW avec l'emblème blanc et bleu jusqu'en 1951, en fait, jusqu'à ce que l'URSS remette l'usine d'Eisenach aux autorités de la RDA. Durant l'année 1951, des modifications apparaissent. Ces nouvelles machines sont appelées R35/2, les caoutchoucs de protection en bas de la fourche disparraissent au profil d'un cache en tôte. Cette série ne durera que 6 mois, remplacée par une R35/3 avec une boîte de vitesses avec un sélecteur au pied, néanmoins, un court levier se trouve sur le côté droit pour faciliter la mise au point mort. Début 1952, une fourche avec amortissement hydraulique fait son apparition, préparant le don de l'usine d'Eisenach à la RDA. En avril, l'usine n'appelle désormais EMW (Eisenach Motor Werk) et les R35/3 se sont plus badgées BMW mais EMW avec un nouvel emblême blanc sur fond rouge. En milieu d'année 1952, une nouvelle culasse avec seulement 2 colonnettes pour les tiges de culbuteurs remplace la culasse à trois colonnettes des modèles précédents. La troisième colonnette centrale servait au retour d'huile qui se fait dorénavant par les deux colonnettes des tiges de culbuteurs. Cette R35/3 sera fabriquée sans modifications jusqu'en fin 1953. A cette date, le cadre est modifié et permet le montage de side-car. Les modèles 1954-1955 sont surtout reconnaissables à la présence d'un trou sur le montant du cadre côté suspension arrière droite, permettant ainsi la mise en place d'une boule side-car. Le moteur n'a donc quasiment pas évolué depuis 1937 et développe ses 14 ch à 4500 tr/min et possède toujours l'utile boîte à outils sur le côté du moteur. Place aux photos : |
R35/3 de 1952
(montée avec une boîte de vitesses de R35)
(montée avec une boîte de vitesses de R35)
| Production |
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| Moteur |
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| Transmission |
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| Electricité |
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| Partie-cycle |
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| Dimensions, performances |
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